Dans le cadre d’une Journée d’étude internationale organisée à l’ENSA Paris-Est le 22 septembre 2025.
Date limite pour soumettre les contributions : 20 juillet 2025.
Cette journée d’étude est ouverte à un large public. Les chercheurs dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et de l’aménagement du paysage, ainsi que de l’agronomie, des sciences politiques et d’autres disciplines (qu’ils soient chercheurs confirmés ou doctorants) sont invités à y participer. Les acteurs locaux, quels que soient leurs domaines d’expertise et d’activité, seront également représentés dans les discussions. La journée d’étude vise à rassembler les connaissances, les compétences et, surtout, les expériences sur la question commune de l’agroécologie et favorisera le dialogue entre professionnels d’horizons différents.
L’urbanisme s’emploie à interpréter, décrire et penser les conditions actuelles et futures des territoires habités, est confronté à une impasse de mise en œuvre d’outils et de moyens, au regard des défis environnementaux contemporains. Une grande partie de l’urbanisme occidental a contribué à la rupture profonde des relations écologiques entre l’humanité et la nature et reste fermement ancrée dans un paradigme qui sépare l’urbain de l’agraire, en dépit des interrelations qui les constituent et de, depuis de longue date. Partant de la nécessité de renouveler son approche théorique et méthodologique, l’urbanisme s’est récemment rapproché de l’agroécologie, qui est à la fois une science, un ensemble de pratiques et un vaste mouvement culturel et politique. En effet, l’agroécologie ouvre de nouvelles voies pour un débat culturel et politique urgent sur l’avenir des territoires habités. L’agroécologie apporte déjà des réponses concrètes aux défis liés à l’insoutenabilité du régime alimentaire corporatif, à l’extension des phénomènes d’accaparement des terres et à la marchandisation des biens communs naturels indispensables à la vie sur terre. L’urbanisme ne peut que commencer à se confronter au mouvement agroécologique en trouvant de nouveaux espaces dans l’agenda de la recherche, de la conception et de l’enseignement urbains. La rencontre entre l’urbanisme et l’agroécologie n’est toutefois pas acquise et soulève des questions pertinentes que les chercheurs, les concepteurs et les enseignants – mais aussi les producteurs, les décideurs politiques et les activistes – devraient prendre en compte.
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